Notre engagement environnemental

Nous sommes fiers d’annoncer que nous venons d’obtenir la certification bio sur l’ensemble de notre gamme permanente! Nous profitons de cette occasion pour rappeler que nous travaillons depuis nos débuts pour que notre action soit la plus naturelle possible et dans le souci de la protection de notre écosystème. Voila quelques unes des manières dont nous essayons de vivre ces engagements au quotidien :

– Dès notre première commande de malt en 2013, 80% du malt que nous avons acheté était certifié issu de l’agriculture biologique. Au fil du temps, nous avons augmenté cette proportion pour être aujourd’hui à 100% sur la majorité de nos bières. Nous achetons ces malts auprès de la malterie Soufflet qui s’approvisionne en France, principalement en Champagne Ardennes. Le surcoût pour des malts bio par rapport à des malts conventionnels a représenté environ 70 000€ depuis le début de notre brasserie. La majorité des houblons que nous utilisons ne sont à aujourd’hui pas certifiés en agriculture biologique et c’est pour cela que nous avons hésité longtemps à demander une certification bio: étant donné la faible disponibilité de houblons bio, le ministère de l’agriculture fournit des dérogations pour que les bières puissent être certifiées bio même avec des houblons conventionnels. Nous avons pour objectif d’ici 2022 que l’ensemble de nos houblons soit certifié en agriculture biologique.

 

 

 

– être attentif a notre empreinte environnementale, c’est aussi se préoccuper de la réutilisation des déchets que notre activité génère. Depuis la première semaine de la brasserie, nous donnons nos drèches, les malts cuits, au site agroforestier des Monts Gardés. A l’origine, les drèches étaient destinés à l’alimentation des animaux de la ferme (“c’est un peu comme un friandise mais il ne fait pas qu’ils en abusent!” nous écrivait Agnès le premier jour où on s’était vu), et puis progressivement Agnès l’a utilisé pour enrichir les sols avec des résultats extrêmement probants. Nous dépensons actuellement environ 10 000€ par an pour acheminer nos drèches au site des Monts Gardés dans de bonnes conditions.

 

 

– nous voulons aussi nous préoccuper de l’énergie et des ressources naturelles que nous utilisons pour brasser nos bières: d’ici au mois d’août, l’ensemble de l’électricité et du gaz  que nous utilisons seront certifiés “énergie verte”

– vouloir que notre action soit la plus naturelle possible, c’est aussi travailler sans intrants, autre que la levure (contrairement aux levures indigènes présentes sur les raisons et qui peuvent fermenter le vin “naturellement”, les levures présentes sur les céréales et les houblons sont tuées par les différentes cuissons du maltage et du brassage). Nous n’utilisons pas d’accélérateur de fermentation, nous ne nous intéressons pas aux enzymes permettant de faire des bières “brut”, nous n’utilisons de clarifiant qu’en cas de complication ponctuelle (par exemple en décembre 2018 sur un lot de malt).

 

 

– nous voulons aussi contribuer à notre niveau à la prise de conscience sur les enjeux de saisonnalité et d’utilisation d’ingrédients locaux: les brasseurs artisanaux revendiquent tous la dimension locale de leur activité, mais n’hésitent pas à utiliser des ingrédients très processés ou venant de très loin pour agrémenter ou aromatiser leurs bières. Nous lançons cette année pour approfondir notre engagement “Une Saison aux Monts Gardés”: nous venons de brasser une Saison que nous ferons vieillir en barriques pendant l’été, en ajoutant dans différentes barriques les fruits ou herbes correspondant à différents moments de l’été. Dans 6 mois environ, nous pourrons vous proposer 4 à 6 bières qui montrerons l’évolution de ce qui pousse près de chez nous pendant une saison, de la rhubarbe dès maintenant, à l’argousier en septembre.

Nous sommes conscients qu’il reste beaucoup à faire, et que l’écologie est un sport de combat et d’endurance: nous devons améliorer le traitement de nos eaux usées, travailler sur la consigne pour nos bouteilles et réduire le recours à des fûts jetables, travailler pour réduire l’utilisation d’eau pour notre production (11 litres d’eau par litre de bière brassée à Montreuil dans l’atelier où nous avons commencé, 6 litres à Bonneuil dans notre brasserie actuelle, comparé à 3.5 litres par litre de bière pour Heineken!), réfléchir à l’empreinte carbone de nos systèmes de livraison et nous demander quelles distances nos bières doivent parcourir, pour grandir avec conscience écologique.

 

 

Chaque année, nous ferons un point approfondi sur nos nouveaux défis et nos progrès en matière environnementale!

Thomas Deck
Publié le